Le bonheur, une valeur de plus en plus sûre

Le propos

 Bien-être et bonheur font leur retour, depuis quelques années, dans les thèmes de recherche des économistes et des sociologues, mais aussi dans les préoccupations des statisticiens (de l’OCDE à l’Insee). Dans les débats méthodologiques et théoriques, il en va des définitions, des déterminants et du dépassement des indicateurs objectifs classiques (comme les revenus ou le PIB). De plus en plus, les données subjectives (« suis-je heureux ? ») sont prises au sérieux. Marasme économique et diversification des populations produisent un certain malaise, notamment chez les plus défavorisés. Les valeurs et sentiments personnels de la justice sociale ont leur incidence sur ce bien-être subjectif. Les études réunies dans cette revue portent sur la France, l’Europe, les Etats-Unis, le Québec (qui, à la différence de la France, se pense plutôt juste). Elles permettent de relier, d’une part, opinions et convictions individuelles et, d’autre part, observations générales. Elles établissent un pont nécessaire entre les points de vue philosophiques sur la justice sociale et les informations sur les situations, aussi bien personnelles que collectives.

La publication 

« L’Année sociologique », fondée par Emile Durkheim en 1898, compte parmi les plus anciennes et prestigieuses revues en sciences sociales.

Julien Damon, les Echos, le 14 novembre, http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203933861912-le-bonheur-une-valeur-de-plus-en-plus-sure-1064131.php?Fhu0FqICRzvkC3kQ.99